Jubilé d'argent du Père Michel KUBLER

 

Michel KUBLER fut ordonné prêtre il y a 25 ans, le 3 juin 1989, par le  Cardinal Albert DECOURTRAY, primat des Gaules, à la chapelle de VALPRÉ, pour le service des frères, au sein de la Congrégation des Pères Assomptionnistes. Le 2 juillet 1989, il célébrait à Albé sa première messe, entouré de sa famille, de ses amis et des villageois qui l’ont vu grandir.

Né à Albé le 21 janvier 1955, il a 4 frères et soeurs : Fernand, Pierre, François et Marie-Josée. Très tôt dans ta jeunesse, il a senti l’appel du Christ et c’est tout naturellement, comme tant d’autres jeunes à l’époque, qu’il a pris le chemin de l’Alumnat Ste Odile à SCHERWILLER, dont le Père André WENGER était alors le supérieur.

Beaucoup d’éducateurs assomptionnistes, à l’image des Pères Jean-Marie BREGLER, Jules GLAD, Jérôme DIEBOLT, Maurice METRAL, Denis FROMHOLZ, LIEBERMANN, Alype, Grégoire BRUN, Henri GRUNENWALD, Auguste DISDIER, vont semer en lui le goût de la prière, de la belle liturgie, de la lecture et de l’émerveillement devant l’apostolat accompli par ses missionnaires zélés.

Après les années de Scherwiller, ce fut celles de la vie lycéenne, avec la découverte de Strasbourg et un brin de liberté qui en découlait.

Résidence au foyer des Pères Capucins à Koenigshoffen, sous la responsabilité du Père Marie-Bernard KIENTZ, et cours au collège épiscopal St ETIENNE. Comme déjà à l’Alumnat, il excellait dans toutes les matières, surtout en math et raflait souvent les premiers prix. Il n’en restait pas beaucoup pour les autres !

Le Concile Vatican II, printemps de l’Eglise, venait de souffler un vent nouveau, y compris sur la vie religieuse. Il a ainsi fait l’expérience de la vie commune en appartement, au 87  avenue des Vosges. C’est à Strasbourg encore, qu’il rencontrera le Père Antoine WENGER, alors professeur de patristique à la faculté de théologie et qui venait de quitter le journal « LA CROIX ». Signe prémonitoire ? Il lui succèdera quelques années plus tard à ce poste prestigieux de la BAYARD PRESSE.

Après l’obtention du Bac, le voilà maintenant devant un choix important. Il fera celui de la vie religieuse assomptionniste, en commençant son noviciat sous le regard bienveillant du maître des novices Marie-Bernard, au sein même de la communauté de l’Orangerie, avec la présence des pères plus âgés Joseph Hay et Jean  Berger.

Après ses études de théologie, débutées à la faculté de Strasbourg, entrecoupées par la coopération, et achevées à la Catho le Lyon avec une thèse en 1988 sous la direction d'Henri BOURGEOIS sur le thème "Christologie et communication" le voilà prêt intérieurement à faire un pas de plus pour suivre le Christ, en acceptant l'ordinatiopn sacerdotale. 

Étant alors intégré à la communauté assomptionniste de VALPRE et succédant à Jean-Paul PERIER-MUZET comme directeur du Centre d’Accueil, il fera ses premiers pas apostoliques comme diacre, à la cité de la Duchère, quartier populaire et multiculturel.

Son sens du jugement, son esprit certes critique mais constructeur et ouvert, son à-propos, incitent ses supérieurs à le nommer au journal « la CROIX ». Assurer la succession du Père Bruno CHENU n’était pas facile. Mais il relèvera le défi avec brio et tact. Ses articles  et interventions ont toujours fait preuve d’une excellente information et d’une analyse profonde et originale.

Son courage dans ses prises de position était apprécié. Pas toujours facile d’être attentif au lecteur, de rester soi-même et de subir quelquefois le regard inquisiteur de la hiérarchie ecclésiastique. Mais il est vrai, dans ce domaine là, il était rompu à l’exercice. Déjà tout jeune étudiant en théologie, il a su tenir tête à l’évêque de Strasbourg, Mgr Léon-Arthur ELCHINGER. Il était alors interviewé par Charles EHLINGER sur son livre « La liberté d’un Evêque ».  Déçu par la réponse à sa question, il la repose. Léon-Arthur, alors un peu agacé, demande à Charles EHLINGER : « Qui est ce blanc-bec… wer isch der jung schnùffer … »

Michel a pleinement accepté aussi, par ton engagement religieux, de suivre le Christ « obéissant ». Aussi à la demande de ses supérieurs il n’a pas hésité à servir notre congrégation en Orient, à BUCAREST, en ROUMANIE, où il dirige aujourd’hui le Centre St Pierre et St André. Centre qui a comme priorité, de favoriser le dialogue avec les frères orthodoxes, mais aussi de développer la connaissance intellectuelle des églises sœurs, dans la continuité de la tradition assomptionniste.

 

Tiré de l’homélie du Père Denis LEDOGAR

15 août 2014