Rencontre des Amis de l’Assomption
11 février 2012
Le père Alain SCHMITT, le père GICA et le frère MICHAI, tous trois membres de la communauté assomptionniste de l’orangerie, ont reçu une vingtaine de personnes à l’église de la paroisse de St BERNARD pour un nouveau temps de réflexion et d’échange à l’occasion de la fête de Notre Dame de Lourdes. L’accueil eut lieu dans l’une des salles de l’église et il fut aussi chaleureux que la température extérieure était glaciale.
Le thème de la conférence donnée par le frère Philippe BERRACHED de la communauté Paris-Morère, docteur en droit et étudiant en théologie, porta sur le triple amour chez le Père d’Alzon, l’amour de Dieu, de la Vierge Marie et de l’Eglise.
Il nous expliqua ainsi qu’au milieu des soubresauts encore visibles de la révolution française qui défendait surtout les droits de l’homme, le père d’Alzon a voulu défendre également les droits de Dieu, les deux droits n’étant selon lui pas opposables. Dieu est amour, mais comme tout amour il ne peut exister sans réciprocité. Si Dieu est venu parmi nous c’est certes pour nous aimer d’un amour disproportionné, mais aussi pour nous élever jusqu’à lui. Le triple amour tel que le conçoit le Père d’Alzon, ne nous invite ni à une vie contemplative ni à une spiritualité de bibliothèque mais il nous veut à l’écoute du monde pour que nous y soyons acteurs. « Allez vers les nations et faites des disciples ». Il s’agira cependant d’opérer avant tout notre propre conversion pour y faire naître Jésus-Christ, Jésus est en effet le centre à partir duquel l’ouverture vers les autres est possible. D’Alzon prône également l’amour de l’Eglise car elle est ce lieu de conversion où nous pourrons malgré nos diversités nous re-tourner vers le Christ. Il nous invite également à la fraternité, mais une fraternité qui accepte d’être « dérangée ». L’amour de Dieu et de l’Eglise ne serait cependant pas complet sans l’amour de Marie, car on ne peut pas être vraiment chrétien ni assomptionniste si nous n’avons pas Marie pour mère. Aimer Marie c’est aimer l‘homme. Marie est une femme d’espérance, et chacun l’aime en fonction de sa propre expérience humaine. Elle nous révèle les merveilles que Dieu nous propose. Elle est la première en chemin, la première créature que Dieu a élevé à la perfection, et nous sommes tous appelés à être comme elle, élevés à la perfection.
A l’issue de la conférence et après une petite pause café, les participants se sont retrouvés en petits groupes pour étudier trois textes du Père d’Alzon sur lesquels le conférencier nous avait proposé de réfléchir et qui traitaient de ce triple amour dont il avait fait auparavant un brillant exposé.
A 18h eut lieu une célébration eucharistique concélébrée par les pères présents, le curé de la paroisse St Bernard et par le chanoine Daniel PERIN, célébration à l’issue de laquelle la vingtaine de participants se retrouvèrent à la communauté de l’orangerie pour un repas du soir simple et convivial.